Aujourd’hui, le 25 septembre, d’après les informations qui nous sont parvenues jusqu’ici, un autre militant social a été arrêté: Ihar Truhanovich. Selon ses parents, Ihar avait été convoqué hier matin à une “discussion” au commissariat de police. Il n’est plus rentré chez lui. Lors d’une conversation téléphonique avec l’agent de service du Centre de détention temporaire, rue Okrestina, à Minsk, les parents ont appris que Ihar était effectivement détenu dans ce centre et qu’il était placé en garde à vue sur soupçon de “hooliganisme” (art. 339 du Code pénal biélorusse). Le policier a refusé de leur fournir plus d’informations à ce sujet.
Aujourd’hui également, nous en avons appris un peu plus sur le sort de Mikalai Dziadok, qui avait été placé en garde à vue lors de la première vague d’arrestations de militants anarchistes le 3 septembre. Hier, le 24 septembre, avait expiré la durée maximum (72 heures) de la septième prolongation consécutive de sa garde à vue, sans qu’aucune accusation n’ait été portée contre lui. À l’heure actuelle, Mikalai est transféré au Centre de détention provisoire, rue Volodarskogo, à Minsk. Sa garde à vue est prolongée de 10 jours, à l’issue de laquelle la police devra l’accuser ou le relâcher.
Mikalai est soupçonné de l’organisation d’une manifestation “non autorisée” contre les manoeuvres militaires biélorusso-russes “Ouest 2009” en septembre 2009, pendant laquelle un inconnu a lancé un engin fumigène sur le terrain du Ministère de la Défense biélorusse.
Depuis deux semaines, selon nos informations, plus de 30 personnes ont été interrogées par la Police et le KGB en lien avec cette affaire. Pendant les interrogatoires, les policiers les forçaient à témoigner contre Mikalai Dziadok, qui aurait organisé la manifestation, aurait invité des gens à y participer, aurait distribué des masques pour cacher les visages, aurait dirigé la colonne. Certains ont subi des humiliations et des pressions psychologiques. Les policiers affirmaient que s’ils ne fournissent pas de “bons” témoignages, les interrogés deviendront eux-mêmes co-accusés de ce “crime”, les menaçaient de violences à caractère sexuel en prison, d’interdiction de quitter le pays et de problèmes au travail pour eux et pour leurs proches. Récemment, la police a interpellé les personnes impliquées dans le soutien informationnel aux personnes arrêtées, Aliaksandar Yarashevich, Alena Dubovik et Hanna Charnychova.
Nous voyons que la police et les services de renseignement n’ont aucune preuve contre Dziadok et ils s’efforcent d’en fabriquer par tous les moyens, tout en cherchant à intimider les militants par des menaces.
Vous pouvez écrire des lettres de soutien à Mikalai à l’adresse suivante:
Дедку Николаю
д. 2, ул. Володарского
г. Минск, 220050
Беларусь (Bélarus)
Nous réclamons la libération immédiate de Mikalai Dziadok, Aliaksandar Frantskevich et Ihar Truhanovich! Nous exigeons également que cesse la pression policière sur les militants sociaux.
Collectif d’amis et de proches des militants arrêtés, minsksolidarity[at]riseup.net